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Dr Choguel Kokalla MAIGA: «Personne ne s’imposera plus au peuple malien parce qu’il a les armes»

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Au Mali, la situation sécuritaire a été caractérisée ces derniers temps par la multiplication des actes terroristes contre les FAMa et les populations civiles. L’on peut citer entre autres les événements malheureux de Bamba, de Gao, de Tombouctou et de Bourem. S’exprimant sur cette actualité brûlante du pays, lors de deux cérémonies différentes, à savoir avec une délégation de sikassois et lors des états généraux sur l’entretien routier au Mali , le chef du gouvernement, le Dr Choguel Kokalla MAIGA, a déclaré que le Mali était en lutte contre les terroristes et leurs sponsors qui sont déterminés à nous faire regretter pourquoi nous avons demandé le départ de la MINUSMA. « Ces bases, nous allons les prendre», a-t-il tranché.

En recevant une délégation des populations de la région de Sikasso, ce mardi 12 septembre 2023, le Dr Choguel Kokalla MAIGA est revenu en long et en large sur les derniers événements qui ont endeuillé notre pays.
Selon lui, aussi longtemps qu’on n’aura pas maîtrisé la sécurité dans notre pays, il n’y aura aucune action de développement.
Selon lui, les trois dimensions de la légitimité sont : la sécurité des personnes et de leurs biens ; l’autosuffisance alimentaire ; et l’éducation.
Donc, dit-il, la population a besoin d’être sécurisée, nourrie et éduquée. Tout le reste c’est des discours pour nous embrouiller, poursuit-il.
«Le terrorisme, la violence n’a pas de patrie, n’a pas de nationalité, il n’a pas d’ethnie», a-t-il dit.
Pour lui, il y a des intérêts des sponsors et que tout le reste c’est-à-dire les discours religieux, ethnique sont pour embrouiller les gens.
« Malheureusement en Afrique, historiquement, il est prouvé que ceux qui dirigent arrivent toujours à se faire manipuler, parce qu’ils ne savent pas où est-ce qu’ils vont », a enseigné le PM.
De nos jours, a-t-il expliqué, certains pensent que c’est en se coalisant avec des terroristes qu’ils peuvent déstabiliser, ou se venger contre un État ou un pouvoir.
«Tous ceux qui ont pactisé avec les terroristes au Mali, ils ne peuvent pas gérer le Mali», a-t-il affirmé.
En tout cas, depuis le 24 août, sous la direction du président Assimi GOITA.
Le gouvernement, a rappelé le Dr MAIGA, a décidé de mettre la Sécurité comme priorité, l’Agriculture comme deuxième priorité et l’enseignement.
«Lorsqu’on a fini d’inverser les tendances, en matière de sécurité, lorsque la population n’aura plus de problème à manger au quotidien, le top priorité du gouvernement va être d’éduquer la population», a-t-il fait savoir.
Il s’est dit convaincu que c’est une population bien éduquée qui portera le développement.
De son propos, il ressort qu’il y a des gens qui vivent de la crise et qui ne veulent pas que ça finisse.
«C’est des sacs d’argent qu’on leur donne, qu’ils se distribuent dans la banlieue de Bamako, et ils manipulent des gens qui sont en guerre pour diviser le pays, tuer les citoyens. On a dit qu’il faut mettre fin à ça», a-t-il relevé.
Selon le chef du gouvernement, lorsque le Mali a demandé de recouvrir la totalité de sa souveraineté, sans l’appui d’aucune force internationale, il a été dit que ce n’était pas possible.
«Certain on dit qu’on va le regretter. Mais nous nous sommes responsabilisés, nous avons demandé le départ des forces internationales. Il y a des gens qui ont juré qu’on va le regretter, il y a des pays qui ont juré qu’on va le regretter, et des individus au Mali qui vivent de la crise ont juré aussi qu’on va le regretter», a-t-il détaillé.
Pour le Pm, aujourd’hui toutes les attaques contre le Mali et son armée procède de cette volonté.
Ainsi, chaque pays pose des actes importants de souveraineté, on remarque qu’il y a des tensions géopolitiques, une recrudescence de l’insécurité.
«Notre guerre est juste, et donc nous allons l’emporter. Après le camp de Ber, il y a eu des gens qui jurent que nous allons le regretter, que nous ne prendrons pas les autres camps, Tessalit, Aguelhok, Kidal, Ménaka. On va les prendre, Insh’Allah », a-t-il rassuré.
Chez nous, a expliqué Choguel Kokalla MAIGA, les gens sont habitués à la paix, mais il y a des moments où il faut prendre son destin en main.
«La liberté de notre pays n’a pas de prix, il a un coût que nous avons décidé de payer», a-t-il dit.
Avant d’ajouter : « c’est le moment où notre peuple doit tenir bon».
Au passage, le Premier ministre a invité l’ensemble des populations maliennes à soutenir les soldats.
Il a déclaré que la guerre actuelle est une guerre que l’État malien mène contre les terroristes. Et que les mouvements dits signataires ne font que la communication pour le compte des autres.
D’ailleurs, il y a des forces spéciales étrangères qui travaillent pour leur compte sur notre territoire.
Mais ce qui est évident, c’est qu’on ne fera pas la guerre contre aucun Malien, sauf celui qui prend les armes pour s’imposer aux autres, a précisé le Chef du Gouvernement.
«Nous n’allons pas plier devant eux. Ça c’est terminé, c’était avant », s’est-il insurgé.
Selon lui, on n’a pas de dirigeant comme ça aujourd’hui à la tête du Mali, qui pense que c’est l’argent, la corruption, la palabre qui règlent tout.
«Personne ne s’imposera plus au peuple malien parce qu’il a les armes», a-t-il mis en garde.
Pour Choguel, si ce sont des Maliens, la porte du dialogue leur est ouverte, à travers l’Accord.
«Nous allons appliquer l’Accord de façon intelligente», a-t-il insisté.

Par ailleurs, au lendemain de la rencontre avec la délégation de Sikasso, le Dr Choguel Kokalla a déclaré lors de la cérémonie sur les états généraux de l’entretien routier que la date du 31 décembre restait maintenue pour le départ de la MINUSMA. Selon lui, les forces du mal et leurs complices sont déterminés à nous faire regretter le départ de la Minusma. Or, dit-il, tous ceux qui comptent uniquement sur l’extérieur pour résoudre leur problème ne pourront jamais avancer.

Par Abdoulaye OUATTARA

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