Comme à l’accoutumée, l’Association musulmane Ançardine de Cheick, Ousmane Madani Chérif HAIDARA, président du Haut conseil islamique, a célébré avec faste l’anniversaire de la naissance du prophète Mohamed.
Le baptême a eu lieu dans la nuit de mardi 03 octobre au Stade du 26 mars, devant des milliers d’adeptes venus des quatre coins du monde. A la faveur de sa prise de parole traditionnelle, le Chérif de Tamani a appelé les Maliens à l’union sacrée autour du Mali, avant de réitéré son soutien aux plus hautes autorités de la transition.
En campant le décor, le Guide spirituel des Ançars a, une fois de plus, remercié les militaires pour leur mission régalienne. Selon lui, le sacrifice ultime est un fait majeur qui doit être respecté par chaque malien.
« Nous saluons nos autorités de la transition et surtout les FAMa pour les sacrifices ultimes. Nous faisons des bénédictions pour nos enfants qui veillent sur notre sécurité. Il leur arrive souvent d’accepter de mourir pour que nous vivions. Personnellement mes bénédictions vont toujours à l’endroit de ces braves fils. Je demande à tous les Ançars et à tous les maliens de faire des bénédictions Allah le Tout puissant qu’il veille sur vous. Car, l’uniforme que vous portez est gage de notre sécurité. Une fois de plus, merci pour le sacrifice ultime », a-t-il été reconnaissant.
Pour les gouvernants, particulièrement les Colonels, Ousmane Madani Chérif HAIDARA leur a conseillé de rester fixer sur leurs objectifs initiaux annoncés à leur arrivée au pouvoir. Celui de donner au Mali toute sa souveraineté.
« J’en appelle aux gouvernements de faire en sorte que leur nom puisse être gravé dans le livre de l’histoire du Mali. Je les soutiens dans ce sens. Faites tout pour que les promesses que vous avez tenues aux maliens, celles de rendre à notre pays toute sa souveraineté, et de garantir la sécurité à chaque malien soient respectées. Tant que vous restez sur cette lancée, Allah vous aidera à relever les défis », a-t-il rassuré.
Il leur a ainsi prodigué certains conseils tel un père à ses enfants.
« Ne dites pas tout à certains de vos collaborateurs, censés être proches de vous. Ne vous vengez pas. Ne rendez pas coup par coup. Concentrez-vous sur l’essentiel. Je ne suis ni un militaire, ni un tireur d’élite, mais j’ai été témoin de beaucoup de choses et à des périodes différentes », a-t-il martelé.
Il les a par ailleurs remerciés pour la mission qu’ils se sont assignée de sécuriser les Maliens. La preuve, précise-t-il, rien que la nuit du 23 octobre 2023, les plus hautes autorités ont envoyé plus de 2000 agents de sécurité tout corps confondu au stade du 26 Mars pour la sécurité des pèlerins du Maouloud, a révélé.
« Nous disons merci à nos autorités et leur faisons des bénédictions. Que Allah les aide à atteindre leur objectif de recouvrer la souveraineté du Mali », a-t-il dit.
Une nécessité de Dialogue
Toutefois, HAIDARA a prôné le dialogue entre les groupes armés et le Mali. Selon lui, il faut faire taire les armes, là où le dialogue peut arranger.
En d’autres termes, il ne faut crépiter les armes que par nécessité, insiste-t-il. « Mais si le dialogue ne suffit pas, agissez comme il se doit. Nous sommes dans cette posture et nous n’allons pas reculer. Pour une fois de plus, vous avez nos bénédictions », a-t-il clamé !
Pour les fronts qui s’ouvrent chaque jour, le Chérif de Banconi en appelle au dialogue social et à la réconciliation.
Selon lui, le Mali n’a aucunement besoin de turbulence socio politique.
« Ce dont le Mali a besoin aujourd’hui, c’est la quiétude, c’est la paix et la sérénité. Nous sommes en crise. Nos vaillants soldats sont sur le front. Nous devons les soutenir. Ils ont laissé leur famille derrière eux, mettant leur vie en danger, dorment entre les serpents et les scorpions, rien que pour nous sauver la vie. D’autres ont été tués sans voir le visage de leurs enfants. Nous devons penser à tout cela et mettre balle à terre. C’est pourquoi, moi je n’aime pas les manifestations d’humeur même si cela nous concerner», a-t-il dit.
De son avis, le Mali est sous pression, tout ce que les gens ne comprennent pas.
«Tout Etat qui décide de se retirer des jougs de puissances étrangères sera confronté à des guerres, surtout à des guerres psychologiques. Si tu déclares ta liberté à des gens qui se prenaient pour tes maîtres, il y aura forcément des conséquences. Cela est un défi auquel le Mali fait face », a-t-il martelé.
Il rappelle ainsi que la crise sécuritaire persiste et révèle, à cet effet, que les responsables des villages se déplacent pour lui dire que leur village est sous le feu des terroristes.
« A chaque fois, nous leur promettons que tout ira pour le mieux, puisque nos vaillants militaires travaillent sur le terrain. Et ils reviennent rassurés », a-t-il rassuré.
Pour finir, il a insisté sur le dialogue et la cohésion sociale entre le gouvernement et toutes les parties du Mali pour sortir notre pays de cette crise. « Nous voulons que les autorités de transitions nous écoutent. Nous ne nous fatiguons pas à le dire, il faut une union sacrée. Le Mali fait face aux terroristes et aux séparatistes, et d’autres problèmes. Notre pays est trop chargé aujourd’hui. Donc dans ces circonstances, il nous faut être uni. Nous ne pouvons, en aucun cas, traverser cette difficile épreuve dans la division. Nous devons être debout comme un seul homme pour relever le défi d’un Mali de paix et de cohésion social ».