Une fillette de 10 ans vient d’être victime de viol par deux (02) jeunes de 14 et 18 ans. Dans le milieu, on les appelle des «Chaa-man» ou violeurs collectifs. Le phénomène prend tout simplement des proportions inquiétantes dans nos sociétés.
Ce mardi 10 octobre 2023 aux environs de 20 heures, deux mineur «Chaa-man», respectivement âgés de 14 et moins de 18 ans ont violé la fillette de 10 ans. Les faits se sont déroulés dans le quartier Kayes ndi-Attbougou à côté de la grande mosquée.
Le commissariat de police de Kayes-ndi a été informé téléphoniquement par une personne qui a entendu les cris incessants de détresse de la fillette, appelant au secours. Quelques instants plus tard, la fillette à été retrouvée derrière une concession non habitée à Kayes-ndi Hamdallaye I, par la police en compagnie du témoin.
La fillette pleurait et des traces de sang étaient visibles sur sa robe. Elle fut conduite à l’hôpital de Kayes-ndi pour des soins. Les médecins confirmèrent hélas la «perte de la virginité par perforation».
Fort heureusement, la victime connaissait l’un des prédateurs sexuel puisqu’ils habitent tous le même quartier, détail que les enquêteurs du commissariat de police de Kayes-ndi ont exploité. Et bingo !
24h chrono plus tard, les deux suspects impliqués ont été interpellés par les enquêteurs du commissariat de police de Kayes-ndi. Et suite à l’interrogatoire, ils ont reconnu les faits reprochés.
Il s’avère que la victime se trouvait aux alentours de leur maison et s’est fait kidnapper par les deux «Chaa-man» circulant sur une moto Djakarta. Avec leur proie, ils prirent une autre direction et disparurent. Quelques instants plus tard, la fillette à été retrouvée derrière une concession désaffectée à Kayes ndi Hamdallaye I, suite à ses cris de détresse.
Les deux ados prédateurs sexuels ont été présentés au Procureur du tribunal de Kayes-ndi lequel les a placés sous mandat de dépôt pour «viol collectif, séquestration et agression».
*UN PHÉNOMÈNE QUI SE PROPAGE DANGEREUSEMENT DANS NOS SOCIÉTÉS*
Les violences sexuelles commises par des mineurs et sur des mineures ont tendance à être banalisées dans certains milieux de nos sociétés. C’est à Bamako, dans la capitale qu’il a pris naissance et se propage désormais à l’intérieur du pays. Les Réseaux sociaux (RS) sont passés par là. A cause de ces outils (téléphones, plateformes et autres), et le déficit de surveillance parentale, les adolescents ont désormais accès à tous les interdits. Le sexe n’est plus tabou à leur âge.
Et le saviez-vous ? Les filles et/ou fillettes sexuellement agressées sont appelées les *«Chou- Chaa»*, c’est-à-dire «victimes [cadavre, déjà tombées] de chaa-man» sont désormais nombreuses, la plus part cachant leur drame par honte, pudeur et crainte de représailles et des réactions.
Alors parents, vous êtes avertis ! Les autorités aussi !
L’OBSERVATOIRE KOJUGU KOUNYAFAN