Lutte contre le SIDA au Mali: les acteurs à pied d’œuvre pour l’élimination de la maladie à l’horizon 2030

La Maison de la Femme sise au quartier Darsalam de Bamako a abrité, le mercredi 13 décembre 2023, l’atelier national des leaders d’associations membres du Réseau malien des associations de personnes vivant avec le VIH (RMAP+) sur la vie associative et le leadership. Cet atelier de formation est organisé par le RMAP+, en partenariat avec le Haut Conseil national de lutte contre le SIDA (HCNLS), ARCAD SANTE PLUS et bien d’autres. L’objectif général dudit atelier est de renforcer les capacités de 50 leaders d’associations membre de RMAP+ afin d’appuyer l’accélération de l’offre de services pour l’élimination du VIH/SIDA à l’horizon 2030.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par le représentant du secrétaire exécutif du HCNLS, Pr. Hama Diallo, en présence de la Présidente du RMAP+, Mme Mariam Touré ; de la directrice de ARCAD SANTE PLUS, Mme Bintou Dembélé et d’autres personnalités. Dans ses mots de bienvenue, la Présidente du RMAP+, Mme Mariam Touré, a fait savoir que l’objectif de l’atelier est de renforcer les capacités des leaders associatifs du RMAP+ sur la vie associative et le leadership afin d’appuyer l’accélération de l’offre de services pour l’élimination du VIH et le SIDA à l’horizon 2030. « Permettez-moi de remercier tous les partenaires ici présents qui n’ont ménagé aucun effort afin que la lutte contre le sida au Mali soit une réalité, aussi permettez-moi de remercier l’ETAT à travers le SE/ HCNLS qui a bien voulu financer cet atelier », a-t-elle dit. A sa suite, la directrice de ARCAD SANTE PLUS, Mme Bintou Dembélé, a remercié le RMAP+ d’avoir pris cette initiative d’organiser un atelier de formation au profit des membres de la société civile. Avant d’inviter les uns et les autres à faire en sorte que les droits humains soient respectés, que tout le monde puisse avoir un traitement partout au Mali, que le bilan biologique soit une réalité, que le diagnostic précoce chez les enfants nés de mères séropositives soit une réalité, que la prévention de la transmission mère-enfant du VIH soit renforcée, qu’aucun enfant malien ne naisse avec le VIH. « Et pour cela, nous avons besoin des leaders forts membres des associations », a-t-elle dit. Elle a demandé à tous et chacun de s’impliquer dans la lutte contre le SIDA. Pour sa part, le représentant du secrétaire exécutif du HCNLS, Pr. Hama Diallo, a indiqué que cet atelier est bien un moyen de renforcer les capacités des leaders associatifs venu de tous les horizons du Mali pour apprendre les outils d’un bon leader. « Les rôles de leadership des communautés doivent être au cœur de tous les plans et programmes de lutte contre le VIH. Les obstacles aux rôles de leadership des communautés doivent être éliminés. Un environnement réglementaire favorable est nécessaire pour faciliter le rôle des communautés dans la prestation des services de lutte contre le VIH, pour garantir l’espace de la société civile et pour protéger les droits humains sans exception, y compris des communautés marginalisées, pour faire avancer la riposte au VIH dans le monde», a déclaré Pr. Diallo. Au Mali, dit-il, les projections/estimations SPECTRUM pour le VIH affichent une prévalence de 0,8% en 2022 chez les personnes âgées de 15 à 49 ans au sein de la population générale contre 1,1% en 2017 et 1,7% en 2001 (ONUSIDA, EDSM). « En 2022, le pays estimait à 119 milles le nombre de personnes vivant avec le VIH dont 69 mille femmes et 12 mille enfants PVVIH ; 69 milles personnes avaient connaissance de leur statut sérologique ; 60 milles personnes avaient accès au traitement antirétroviral ; 6 200 personnes ont été nouvellement infectées par le VIH ; 5 900 personnes sont mortes de maladies liées au SIDA. La séroprévalence demeure cependant élevée au sein de certaines communautés (de 4% à 13%) », a-t-il averti.
A. Sogodogo