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Me Saïd LARIFOU : « La libération de SONKO est nécessaire pour la paix sociale au Sénégal »

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Me Saïd LARIFOU, l’un des avocats de Ousmane SONKO, a estimé vendredi dernier que la libération de son client était nécessaire pour la paix sociale au Sénégal. Pour lui, sa libération ainsi que celle de tous les autres prisonniers politiques revêtent d’une urgence absolue pour réhabiliter l’état de droit et ramener la paix sociale au Sénégal plongé dans une grave crise politique depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février prochain par le président Macky SALL.

Dans un entretien accordé site d’information burkinabè ‘’La Plume’’ ce vendredi 9 février 2024, l’avocat a affirmé que la nouvelle dimension de la crise politique et institutionnelle qui affecte le Sénégal a des répercussions sur les droits de son client, Ousmane SONKO, persécuté depuis plus de trois ans par le régime de Macky SALL.
« J’estime nécessaire de m’exprimer pour demander le rétablissement de tous ses droits politiques et la fin du harcèlement judiciaire et administratif dont il fait objet ainsi que son parti Pastef depuis plus de 3 ans », a déclaré avocat qui assure également la défense des 5 candidats à l’élection présidentielle aux Comores victimes du coup d’État électoral commis par Azali Assoumani.
« Il ne fait aucun doute que le complot ourdi à l’encontre de notre client, à travers des procédures judiciaires, est politique. Sa place n’est pas dans une maison d’arrêt », s’est insurgé Me Saïd LARIFOU.
Également, lors d’une brève intervention au cours de la conférence de presse des représentants des 20 candidats à Paris, Me Saïd LARIFOU a estimé qu’il faut être libre pour penser à schéma approprié pour sortir de la crise. Or, il se trouve que son client qui est l’un des acteurs majeurs de la vie politique au Sénégal n’est pas libre actuellement.
« Notre client (ndlr Ousmane SONKO) et son parti politique subissent, il est impératif et urgent qu’il retrouve ses droits et sa liberté. Notre client ne s’est jamais opposé à toute initiative de nature à sortir le Sénégal dans la situation où il se trouve », a insisté son avocat Me Saïd LARIFOU
A en croire son avocat, Ousmane SONKO, serait victime d’une machination alors qu’il a besoin d’être libre pour contribuer, comme tous les sénégalais, à trouver des solutions politiques à la crise politique que traverse le pays.
Par ailleurs, il a invité les africains à se prononcer massivement en faveur d’un rétablissement de l’ordre démocratique et constitutionnel au Sénégal.
Pour lui, il y a des similitudes entre le coup d’État électoral du colonel Azali Assoumani et la tentative d’annulation faite par le président SALL du processus électoral en cours au Sénégal.
« Certains, par pudeur, n’osent pas le dire. Mais il faut donner aux faits leur juste qualification. Macky SALL est bien l’auteur d’une tentative de coup d’État constitutionnel préméditée. Il est regrettable que ces deux actes soient commis par l’ancien président de l’Union africaine et son prédécesseur à la tête de la seule organisation panafricaine de référence internationale », a-t-il déploré.
De l’avis de Me Saïd LARIFOU, il s’agit d’une régression démocratique inquiétante et préoccupante pour l’Afrique et notamment l’Afrique francophone.
« Les défis de notre continent sont colossaux et pour les relever nous avons besoin d’une organisation crédible et indépendante », a-t-il conseillé.
Contrairement à d’autres pays du continent, le Sénégal, a-t-il fait savoir, n’a pas un passé marqué par des coups d’État.
C’est pourquoi, l’avocat pense qu’’il y a les ressources humaines et une lisibilité internationale suffisamment positive pour surmonter ce traumatisme.
Pour ce faire, toutes les forces vives et les leviers socio-culturels sont mobilisés pour rétablir l’ordre constitutionnel et démocratique au Sénégal.
« Le Sénégal n’est pas seul. C’est plutôt le Président Macky Sall qui est isolé. Il est suffisamment intelligent et dispose suffisamment de lucidité pour épargner le Sénégal des morts et de la faillite de son économie », a plaidé Me Saïd LARIFOU.
Par Abdoulaye OUATTARA

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