Dialogue inter maliens: dans les coulisses de la commission sécuritaire et défense du territoire

Dans la commission sécurité et défense du territoire, les travaux étaient dirigés par le général Ismaël Cissé. Plusieurs sujets d’intérêt national ont fait l’objet de débats. Le colonel major Amara Doumbia, gouverneur de la nouvelle région de Nara a évoqué qu’à un moment donné lui et son staff avaient interdit la vente de motos. Car selon lui, après constat et enquête menée sur le terrain par son équipe, ce sont  les motos vendues par les commerçants qui étaient utilisées par les groupes armés pour mener leur mission. Le chef de l’ exécutif régional de Nara a ensuite ajouté qu’il avait également interdit la vente du carburant.

Concernant les carburants, c’est une certaine quantité qui avait été autorisée pour le commerce à l’ intérieur de la ville.
Quant au général Ould Mehidou, gouverneur de région de Taoudenit, il a confié que certains commerçants maliens de la localité sont en complicité avec les groupes armés. Tout en précisant que les Berbères qui se déplacent régulièrement sont souvent incontrôlables.
S’agissant du cas des démobilisés, le gouverneur de Taoudenit souhaite une accélération de ce processus pour diminuer le nombre d’éléments incontrôlables en possession d’armes à feu.

De son côté, Abdoulaye Ogotembely Poudiougou, ancien ministre, s’est exprimé sur le cas du centre du pays, à savoir, dans le pays Dogon. Pour lui, la situation sécuritaire dans les régions de Bandiagara et Douentza est préocupante  car, explique t-il, dans ces localités les populations vivent des foires hebdomadaires, ce qui est actuellement en arrêt soit avec tous les risques.

 » Depuis l’attaque contre le car transportant les commerçants en provenance d’un foire hebdomadaire du village Diallassagou, le traumatisme règne encore chez les populations de la zone.
Pour sa part, le général Ismaël Cissé, après avoir pris note de tout ce qui c’est dit dans la salle, a indiqué que la sécurité n’ayant pas de prix, que  toutes ces recommandations seront remontées  aux autorités de la transition. Car poursuit t-il, rien n’est possible sans la sécurité dans un Etat. Il a insisté sur la dissolution des groupes d’autodéfense dans les zones de conflit. Avant d’inviter  les uns et les autres à une paix durable.
Alou Badra Doumbia