La Banque de Développement Agricole comme son nom l’indique se concentre beaucoup sur les services de financement non seulement pour intrants et équipements agricoles, mais également pour des infrastructures de productions agricoles. Ainsi, elle ne peut avoir meilleur allié que l’Office du Niger, le plus grand et vaste espace idéal pour le développent intégré via l’Agriculture qui couvre à la fois l’élevage et la pêche. C’est que les responsables des deux entreprises ont compris. D’où la rencontre de ce jeudi 19 septembre 2024 entre le Président Directeur Général de l’Office du Niger, Badara Aliou Traoré et le Directeur Général de la Banque de Développement Agricole, Badara Aliou Coulibaly. Les deux responsables étaient évidemment entourés de leurs staffs respectifs en plus du Président de la Chambre Régionale d’Agriculture de Ségou Kola Diallo. Au centre des échanges, il y avait la sempiternelle problématique de financement des organisations paysannes, celui des investissements de grandes envergures (les aménagements hydroagricoles et l’installation des unités industrielle de transformation des produits agricoles) et l’élargissement de la couverture de la banque verte dans les zones de production de l’Office du Niger.
S’agissant du financement des organisations paysanne, les deux parties se sont engagées à trouver l’adéquation l’offre et la demande de crédit en milieu rural avec une amélioration de l’accès des exploitants agricoles aux services financiers et bancaires. Cela grâce à l’implication de l’Office du Niger pour le remboursement des crédits contractés par ses paysans. Afin d’améliorer le taux de l’accès aux crédits, il est ressorti des échanges qu’« il est nécessaire de procéder au regroupement des organisations paysannes pour qu’elles assez crédibles et éligibles davantage aux financements ». Une thèse bien défendue par le Président de la Chambre Régionale d’Agriculture Kola Diallo qui a soutenu que « l’accompagnement de la banque, les paysans, n’étant pas comme des fonctionnaires qui perçoivent un salaire à la fin du mois, ne peuvent jouer pleinement leur rôle dans la lutte pour la sécurité et la souveraineté alimentaire ».
Quant aux financements des investissements de grandes envergures, le patron de la banque se dit ouvert à des propositions afin de trouver, dans la mesure du possible, de solutions adéquates aux demandes de l’Office du Niger. Dans le même ordre d’idée, le PDG Badara Aliou Traoré a souhaité que la BNDA soit une courroie de transmission entre ses clients potentiels et l’Office du Niger pour un développement harmonieux du géant de la riziculture et des cultures de diversification.
Ce qui concerne l’élargissement de la couverture bancaire dans les zones de production de l’Office du Niger afin de faciliter le recouvrement de la redevance eau, l’une des sources de financement de l’entreprise, la banque affirme avoir pris bonne note en mettant le sujet à l’étude. A ce sujet, l’idée d’un recouvrement par digitalisation est apparue dans les échanges comme étant une piste à explorer dans un contexte d’insécurité.
En conclusion, l’Office du Niger et la Banque de Développement Agricole (BNDA) se sont engagés à dégager une synergie d’action à travers une bonne communication des besoins pour un partenariat gagnant-gagnant. Pour cela, d’autres rencontres sont prévues afin de bien ficeler les projets et programmes pour le financement au grand bonheur des exploitants agricoles. Comme on le dit très souvent « l’Agriculture est la base de la culture. Pour cela, il faut bien rendre à elle sa place et son rang afin qu’elle ne sert plus à nourrir seulement les populations, mais à produire des devises ».
Source : CCRP/ON